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Un café avec Martin Portelance

En tant qu’incubateur universitaire, notre mission est d’accompagner les entrepreneurs dans leur projet, de les faire rayonner. Toutefois, nous trouvons tout aussi important le fait que nos conseillers d’affaires, véritables piliers de notre organisation, reçoivent la reconnaissance qu’ils méritent. À cette fin, et dans le but d’apprendre à mieux les connaître, à faire rayonner les humains, nous avons réalisé une série d’entrevue intitulée « Un café avec un conseiller ». La première a été réalisée avec Martin Portelance, conseiller d’affaires et responsable des partenaires d’accompagnement.

Voici le résultat :

Peux-tu nous décrire ton rôle au sein d’EUL?

« Mon rôle chez Entrepreneuriat ULaval, c’est d’être conseiller d’affaires, d’accompagner des entreprises et d’être responsable des partenaires d’accompagnement.

Donc ce que je fais, c’est que j’organise des cercles de partage pour mettre des entrepreneurs qui ont de l’expérience en contact avec les entreprises incubées chez EUL. Les cercles de partage, c’est un safe-space, les gens échangent leurs idées, leur état d’âme, là où ils sont rendus. On peut discuter de questions très techniques comme on peut parler de nos émotions.

L’objectif, c’est d’accélérer le développement des jeunes entreprises et d’éviter qu’elles refassent des erreurs qui ont été faites par d’autres dans le passé, car les entrepreneurs apprennent plus vite en échangeant avec d’autres personnes qui sont passées par le même chemin. »

L’accompagnement que tu offres aux entrepreneurs chez EUL, ça ressemble à quoi?

« L’accompagnement que j’offre, c’est vraiment de suivre l’entrepreneur dans son projet, de s’assurer, par exemple, qu’il n’y a pas d’angles morts, car souvent ces gens là sont en affaires pour la toute première fois. Ils ne savent pas nécessairement comment aborder les actions à prendre, et comme je l’ai vu avant, que je l’ai aussi vécu, je peux les conseiller. »

Justement, tu es toi-même entrepreneur, le cofondateur de l’entreprise Faction Bike Studio. Quelle est la leçon la plus importante que tu as apprise en tant qu’entrepreneur?

« S’ouvrir aux autres. Je viens d’une grande entreprise où tout était secret, caché, mais pour progresser en affaires, il faut faire le contraire. Il faut s’ouvrir, échanger : aller chercher des idées en parlant avec des collègues, d’autres entrepreneurs, des employés et même des clients. Ça allège le fardeau qu’on ressent comme entrepreneur. »

Comment faire face au sentiment d’imposteur, selon toi?

« Le sentiment d’imposteur reste toujours présent, mais il y a une façon de s’en affranchir. Il faut faire preuve de courage : si tu as peur de ne pas être à ta place, aie du courage, lance-toi et fais-toi confiance après, car tu n’auras plus le choix rendu là.

À un moment donné, tu es dans l’avion, tu t’en vas quelque part, et tu dois te dire que c’est parti, la machine est lancée et que tu ne peux plus reculer. Il faut se mettre en danger, se faire douleur et se mettre dans des situations où tu te dis “ok, j’ai sauté, je ne peux pas revenir sur le tremplin : too late, je me fais confiance, on y va.” »

Quel autre conseil donnerais-tu aux entrepreneurs?

« Il ne faut pas avoir peur de parler de nos difficultés, car quand on parle de nos problèmes, on va nécessairement parler de solutions aussi. L’entrepreneur va souvent se mettre sur les épaules le fardeau de trouver des solutions lui-même, alors que c’est beaucoup plus rapide en équipe. Si on ne partage pas nos problèmes, ça va être difficile d’aller chercher des solutions qui viennent d’ailleurs et on va sentir ce poids là tout le temps.

Mon conseil : profitez de votre réseau, ouvrez vous et il y a des solutions qui vont venir de vos collègues de travail, des employés, d’autres entrepreneurs. Si on ne se montre pas vulnérable, on est incapable de profiter de cet effet de réseau. »

**Le genre masculin a été utilisé comme générique dans cet article de blogue dans le but de ne pas alourdir le texte.